Par la suite, subissant la concurrence des nouveaux hebdomadaires, sa diffusion sera divisée par trois en seize ans, passant de 1 800 000 exemplaires en 1958 à 550 000 en 1975[110]. Le MRP est le seul parti politique français à faire son cheval de bataille de cette guerre[29], au point que les historiens en parlent comme « la guerre du MRP »[153], et en paie le prix car elle a renforcé « son discrédit par les critiques internes et externes qui lui furent adressées »[29] et l'a éloigné de « nombre de syndicalistes, catholiques et intellectuels » auparavant proches du MRP[29]. L'Agence France-Presse se met dès 1950 à la recherche d'un statut d'indépendance, qui aboutira en 1955-1956, après avoir subi censures et intimidations du gouvernement français pour sa couverture de la Guerre. La veille de son départ, il créé la commission « chargée d'étudier les réformes de l'AFP et de préparer un projet de statut ». Il observe que l'armée française emploie, via la Légion étrangère, « « des Allemands, anciens soldats de l’Afrika-Korps de Rommel, faits prisonniers en Afrique »[47]. Lorsque la guerre d'Indochine éclate en 1946, certains d'entre eux combattent aux côtés des forces françaises, puis aux côtés des Américains durant la guerre du Vietnam. Les comédiens principaux parlent du film LA SECTION PERDUE. Ensuite, le Việt Minh conserve les captifs dans des camps en Haute région. D'Argenlieu, dont il est l'une des bêtes noires, reconnaîtra avoir reçu des instructions du nouveau ministre des Colonies Jacques Soustelle, inquiet de l'impact sur l'opinion publique[45]. "Le Nouvel Observateur, un œil, un leader" dans la, "Françoise Giroud: "L'Express est insubmersible", dans LEXPRESS du 3 juin 1999, Philippe Boegner, Presse, argent, liberté, Fayard, 1969, "L'armée française dans la guerre d'Indochine (1946-1954): adaptation ou inadaptation?" Les destructions et le pillage des Japonais d'une part, et la pénurie des moyens de transport d'autre part ne permirent pas de faire venir le riz en provenance du Sud en quantité suffisante. À Marseille, elle commence le 8 novembre 1949, dure une vingtaine de semaines, puis se termine par une défaite le 18 avril 1950 et un échec important des grévistes. Ce succès lui attire un concurrent L'Express, créé le 16 mai 1953 par Jean-Jacques Servan-Schreiber, dont la famille avait fondé Les Échos, engagé à 25 ans par Le Monde comme éditorialiste en politique étrangère pour sa bonne connaissance des États-Unis, qui lui permet de se spécialiser sur la guerre froide[98]. » puis annonce fin janvier « un tournant dans la guerre d’Indochine »[61] en faveur de la France alors que l'inverse se produira juste après[60]. Malgré ces deux plumes prestigieuses, Ce soir, qui dès la fin des années 1930 souhaitait donner la priorité à la lutte anti-fasciste sur l'anticolonialisme[138], couvre peu la Guerre d'Indochine. Le reporter Jean Lartéguy, futur Prix Albert-Londres (1955)[50], est aussi un ex-militaire devenu correspondant de Paris-Presse. américain Harold B). ». C’est ce qui faisait dire à un expert qu’on « avait transformé l’armée en une industrie d’expansion. Le nombre des combattants français n'a jamais dépassé 69513 (en 1952), et le nombre morts n'a connu sa pire qu'année qu'en 1954 avec 4 158 soldats, souvent dans des escarmouches et embuscades, sans véritables combats frontaux. 5 Selon les mots de Jean Pouget, ancien officier d’Indochine, puis journaliste : Jean Pouget, Le Manifeste du camp n° 1. À partir de 1950, les principaux dirigeants du PCF écrivent dans L'Humanité contre la guerre d'Indochine: Étienne Fajon, Marcel Cachin[58], Jacques Duclos et le numéro trois André Marty, grand spécialiste des questions coloniales au PCF jusqu'à son éviction, en 1952[58] comme d'autres grands résistants anticolonialistes, Auguste Lecoeur qui organisa des manifestations régionales dès juin 1949[147],[148], Georges Guingouin, qui avait refusé de partir en mission en Indochine[149] comme beaucoup d'officiers issus de la Résistance FTP que l'armée pressait d'accepter[150] et Charles Tillon, qui avait tenté d'accueillir plus chaleureusement le Vietminh en 1946[133]. (non exhaustive) : BODARD, Lucien. à la guerre d'Indochine" par Jacques Dalloz, dans la, "Le général gambiez et les catholiques vietnamiens pendant la guerre d'Indochine" par Francis Latour, article de la revue. Certains aspects font de cette guerre une guerre régulière ; d’autres permettent de la classer parmi les guerres irrégulières. Gras Philippe. Les deux camps, l'armée française comme le Viet Minh, « n'eurent jamais les énormes moyens » déployés plus tard au cours la phase américaine du conflit. La dégradation des relations entre le président du Viêtnam, Hô Chi Minh, et la France est à l'origine de la guerre d'Indochine. La race Affenpinscher est l'une des races de chien les plus anciennes ... à l' image de machine de guerre que beaucoup de gens se font du bull terrier. Patrice Gélinet, Indochine 1945-1954, Chronique d'une guerre oubliée, Acropole, 2014. Avec l’afflux de matériels militaires des deux côtés, les combats se sont évidemment intensifiés. Ils entrent en lutte armée contre le gouvernement Diem. Certaines unités réussirent à se dégager et à entreprendre une remontée vers la Chine (la colonne Alessandri par exemple) ou à tenir la jungle (des hommes des Jedburghs ou de la Force 136, parachutés pour monter des maquis anti-japonais et entraînés par les Britanniques en Inde et en Birmanie, certains de ces hommes reprirent plus tard les villes de Vientiane et Savanaketh au Laos). En octobre 1950, un Français sur 5 reste « sans opinion »[60] et c'est le cas de 3 sur 10 en février 1954[60]. La France avait déjà perdu la guerre d'Indochine cinq ans avant Diên Biên Phu Temps de lecture : 7 min. Les affiches du Temps de Paris y font allusion : « Les défaitistes ne lisent pas le Temps de Paris ». François Méjan, conseiller d'État (1960-1978), conseiller juridique de l'Église réformée de France, et président de la Société de l'histoire du protestantisme français (1978-1982)[157],[158] écrivit même que le clergé travaillait « à la sécession totale de la France d’outre-mer » et « favorisait les revendications nationalistes d’indépendance totale »[159]. L'intimidation des hebdomadaires communistes Regards[130] et France d'abord[131], par des perquisitions et interpellations dès février 1949 [130], puis le 14 juillet 1949[132] précèdent une radicalisation sur ce thème: par sa presse et ses actions dans les entreprises et les transports, le PCF, alors premier parti de France avec un quart de l'électorat, va prendre systématiquement à témoin l'opinion publique, à partir de 1950, contre la guerre. En France, de Lattre, qui doit défendre son projet d'envoyer des renforts en Extrême-Orient, voit sa santé se dégrader et meurt en janvier 1952. Plus arrangeant, son comparse Philippe de Baleine avait écrit maladroitement, fin 1952, que Mgr Le Huu Tu, ex-conseiller de Ho Chi-Minh [104] en froid avec lui, est le « meilleur allié des Français »[34],[105], alors qu'il a en réalité souvent caché des concentrations de troupes viêt-minh dans son évéché[34] et que « jamais ses relations avec les chefs militaires français ne furent aisées »[104]. Alors que le partenaire socialiste au sein de la majorité ne cesse de déplorer la rupture des contacts avec Hô Chi Minh et de critiquer la réinstallation au pouvoir de Bao Daï, ces réticences troublent les militants MRP de la fédération de la Seine. Une des versions du plan proposé - opération Vulture (en) - prévoyait d'envoyer 60 B-29, B-36 et B-47 depuis des bases américaines, appuyés par 150 chasseurs lancés depuis des porte-avions de la septième flotte pour bombarder les positions du commandant Việt Minh Võ Nguyên Giáp, avec l'option d'utiliser jusqu'à trois armes atomiques. De son côté, la menace sur les centres importants étant écartée, le général Salan entreprend de prendre l'initiative. En mai 1953, Henri Navarre devient le septième commandant en chef en Indochine, censé « reconquérir l’initiative », salué par un article-fleuve du général Georges Catroux dans Le Figaro 21 juillet 1953[58]. Le général Navarre rapporte au gouvernement français qu’il n’y a pas de possibilité d’une victoire militaire étant donnée la faiblesse des moyens du CEF, mais promet une grande offensive avec l’opération Castor, qui consiste à occuper l’ancienne piste d’aviation japonaise de Diên Biên Phu pour verrouiller le passage au Laos de l’armée populaire, opération militaire qui avait pour but politique de permettre à la France de négocier à Genève la fin de la guerre en position de force. Dès 1953, le général Catroux, reconnait que « la France, dans de très larges couches de sa population, subit la guerre beaucoup plus qu'elle ne la vit »[171]. C’est une des raisons pour lesquelles le gouvernement français s’opposait fermement à ce que l’aide financière américaine fût versée directement aux États associés, comme les Américains le souhaitaient… » ». Puis c'est le Parlement qui l'adopte à son tour à l'unanimité. Participent à la conférence de Genève la France, les États-Unis, l'Union soviétique, la Grande-Bretagne, l… Le Viêt Nam du Nord conservait son gouvernement communiste. Le projet initial de « reconquête coloniale » s'est épuisé dans un interminable enlisement, a entraîné une grande lassitude dans l'armée française d'Indochine et dans le gouvernement français, ainsi qu'une opposition croissante de l'opinion publique française à une guerre dont les enjeux étaient de moins en moins clairs, dès lors que le Viêt Nam, le Laos et le Cambodge étaient, au moins en théorie, devenus indépendants. Trois semaines plus tard, quand la France reprend Saïgon dans l'espoir d'une reconquête, les quatre évêques vietnamiens s'y opposent, écrivant au pape pour qu’il reconnaisse l’indépendance du nouveau pays[34]. Il en alors appelle aux lecteurs de Combat, dans deux numéros successifs, les 6 et 9 février 1950[84] , pour fonder avec une partie de la rédaction l'hebdomadaire anticolonialiste L'Observateur politique, économique et littéraire[91],[63]. Une Commission internationale de contrôle (CIC) avait été créée pour surveiller l'application des accords d'armistice. Fin 1949, Bourdet signe aux côtés d'André Gide et Louis Jouvet[87] une pétition réclamant des négociations de paix[87]. La panique s'empara alors du gouvernement français à Paris. Enseignement public. Les titres d'articles publiés de 1950 à 1953 par le nouvel hebdo annoncent la couleur: « Détruire le Vietnam c'est détruire la France », souligne Claude Bourdet, tandis que Gilles Martinet dénonce le « bluff indochinois » et Roger Stéphane « les combats douteux de la France »[94]. "Violence et colonisation: pour en finir avec les guerres de mémoires" par Claude Liauzu -Editions Syllepse 2003, "Les communistes français et la guerre d'Indochine, 1944-1954" d'Alain Ruscio, publication de la thèse de 1984, fiche de lecture par Denise Bouche dans la, "Le général gambiez et les catholiques vietnamiens pendant la guerre d'Indochine" par Président de la presse française[69], Albert Bayet multiplie alors les dénonciations d'une « agence d’État »[67] dont le statut via une loi garantissant l'indépendance ne sera voté qu'en 1956. 2À cette nature fondamentale des combats dans le cadre général de la guerre moderne, quelle qu’en soit la violence, s’ajoute le caractère fulgurant et imprévisible de l’affrontement qu’impose aujourd’hui l’adversaire irrégulier dans le cadre particulier de la guerre dite asymétrique. En 1953, l'évolution de la situation internationale va précipiter les événements. Quelques communistes étrangers, dont des Français, prêtent main-forte au Việt Minh dans cette entreprise. Les heurts se multiplient. Franc-Tireur soutient la cause anticolonialiste via les articles de Madeleine Jacob [82] et Claude Bourdet[59], mais la diffusion qui était encore de 370 000 exemplaires chute, quand ils partent avec une partie de la rédaction fusionner avec Libération, plus investi dans l"anticolonialisme, également soutenu par Témoignage Chrétien etCombat[83], où Bourdet a été désigné en mai 1947 par Albert Camus pour lui succéder comme éditorialiste[84]. Dès l'époque des portugais venus de Goa le Vietnam a vécu une influence catholique et le missionnaire français Alexandre de Rhodes a au siècle suivant inventé un alphabet vietnamien à caractères latins[34]. Le conflit peut être divisé en deux phases historiques. Tout était désormais à l'envers et je n'y comprenais plus rien… », « ne jamais lire les nouvelles d'Indochine dans leurs journaux habituels », « un véritable et profond esprit d'attachement à l'Empire », « des ivrognes paresseux et brutaux, préoccupés surtout de bagarres et de coucheries », Une autre source donne les estimations suivantes. Le mémorial des guerres en Indochine se trouve à Fréjus : environ 34 000 noms y sont inscrits. En février 1950, François Mauriac lui reproche des articles soutenant le refus des cheminots de charger du matériel militaire[89]. Trois députés, l'abbé Pierre, le professeur Paul Boulet[Lequel ?] Visite de 9h à 10h ZA DU COUTIER 72400 CHERRE Lot 584 . En janvier-février 1951, le général De Lattre parvient à briser l'offensive viêt minh contre Hanoï et à s'emparer de Hoa Binh en novembre. Maurice de Poitevin « Vaugelade » 86290 – LA TRIMOUILLE ANNEXE VI. En voyageant à travers le delta du fleuve Rouge, nous pouvons encore voir quelques bunkers de combat par le bord de la … Le financement de la guerre d'Indochine a donc été un élément déterminant de son évolution. Côté peinture, le Salon d'automne une exposition artistique qui se tient chaque année à Paris subit une édition 1951 mouvementée, avec 5 tableaux représentant la grève des dockers contre la guerre d'Indochine. Les prisonniers de guerre devaient être libérés. Les troupes japonaises prirent, par exemple, les citadelles d'Hanoï et de Langson et en massacrèrent les Européens et les troupes annamites malgré les promesses faites en cas de reddition. La France officielle face à l'anticolonialisme en Belgique francophone (1946-1950)" par Catherine Lanneau dans la revue, "Les écrivains d'Indochine - 2 - Les journalistes" Le 9 août 2016. Une Association nationale des anciens prisonniers internés déportés d'Indochine (ANAPI) a été créée[195]. Voici notre sélection d'ouvrages durant la guerre au nord du Vietnam. C’est le début de la guerre d’Indochine. L'amiral Arthur W. Radford, chef d'état-major des armées des États-Unis, donne son accord à l'option nucléaire[28]. Sartre publie, plus tard, en 1953,L'Affaire Henri Martin, lors des rebondissements du procès du militaire Henri Martin, condamné le 20 octobre 1950 à cinq ans de prison pour complicité de sabotage, jugement cassé le 19 mai 1951, confirmé le 19 juillet, Henri Martin, promu symbole de la « lutte du peuple français contre la sale guerre d'Indochine », sortant de prison le 2 août 1953, quand la France ne parle plus que de l'Affaire Henri Martin[167], dont le PCF a fait une seconde "affaire Dreyfus"[168]. L'AFP subit dès 1951 la concurrence de l'ACP, créée par deux groupes de presse de gauche. En vertu de cet accord, les troupes françaises entrent à Hanoï le 18 mars 1946. Ces derniers n’ont guère le temps de se ressaisir.