Cette « classe ouvrière[37] Â» rassemble au sens large environ 82 % des actifs en Prusse en 1849, soit 67 % de la population totale. En dehors de la Prusse, un parti progressiste bavarois se crée en 1863. Quand les deux grands travaillent de concert, la confédération est un instrument pour faire plier les petits et moyens États, en particulier quand ces derniers font preuve de libéralisme vis-à-vis des associations ou de la presse. Dès la mise en place des décrets de Carlsbad commence une véritable « chasse aux sorcières Â». L'Autriche, de son côté, devait être incorporée dans une union plus souple avec le nouvel Empire allemand dans l'« union allemande[61] Â». La paix de Prague du 23 août 1866 confirme la dissolution de la confédération dans son article IV. Les autres grandes puissances ne sont en effet pas intéressées par la dislocation de l'Empire ottoman. La vie politique doit alors se restreindre aux assemblées régionales : les Landtage. Le travail des femmes est très répandu, en particulier dans des branches comme le textile. L'opposition libérale, en collaboration avec les hauts fonctionnaires, réussit ici aussi à canaliser les protestations afin d'obtenir la mise en place d'une constitution libérale et une réforme profonde de l'État[45],[46],[47]. La création de la confédération doit favoriser le maintien de la paix et de l'équilibre des forces au niveau européen. Tout d'abord les monarchies constitutionnelles, souvent antérieures à la confédération et dérivées des acquis de la confédération du Rhin. Ils ne veulent cependant pas d'un renversement révolutionnaire, la négociation et les évolutions progressives devaient permettre la création d'un parlement fédéral démocratique[53],[54]. À l'exception de Berlin et de Vienne, où des émeutes violentes éclatent en mars 1848, l'opposition libérale, soutenue par une large part de la population, obtient rapidement et facilement des concessions dans presque tous les autres États, de manière pacifique. Le gouvernement prussien de l'époque, avec à sa tête le ministre des finances Friedrich von Motz, tente de rallier des États à son système douanier. Ainsi, avant même la première réunion de la Diète, le décès du dernier duc de Nassau-Usingen entraîne la réunion de son duché avec celui de Nassau-Weilbourg. La forme que doit prendre la nouvelle institution n'est toutefois pas bien définie, à la conférence ministérielle de Dresde du 23 décembre 1850 au 15 mai 1851 à laquelle participent tous les États membres différentes propositions sont à l'étude. Ils doivent également accepter les décisions prises à Teplice[21],[22]. Jusqu'au milieu du siècle on ne dénombre qu'environ une centaine de famille d'entrepreneurs. Ce mouvement touche petit à petit également les États de taille plus grande[16],[17],[18],[19],[20]. Cette nomination met fin aux bonnes relations politiques entre l'Autriche et la Prusse, et par la même occasion à la réaction dans la confédération germanique[64]. Pourtant, le Zollverein a contribué au développement industriel, en simplifiant le commerce, mais il n'en est pas la cause[31],[32]. Lors de la révolution de mars, elle sert plusieurs fois à lutter contre les révolutionnaires. Des suites de la répression des années 1830, une émigration politique commence et ne cesse de s'amplifier. À la fin de la confédération, on distingue 4 grandes catégories : Dans les régions peu industrielles, la population ne profite pas du développement économique. La classe moyenne et aisée n'est cependant pas un groupe homogène. Le Congrès de Vienne (1815) fixe les frontières du nouveau Grand-duché et règlemente l’administration du pays et de la forteresse. Elle envoie les militaires à Francfort pour y maintenir l'ordre et éviter toute possible conséquence à l'assaut de la garde. Elle demande l'alternance de la présidence, un droit de veto des deux grandes puissances dans l'assemblée fédérale, une réforme de la constitution militaire et l'officialisation du Main comme limite entre la sphère d'influence autrichienne et prussienne. À l'époque le duché de Holstein fait partie de la confédération, son souverain est le roi du Danemark également duc de Schleswig qui ne fait pas partie de la confédération mais du Danemark. La dernière assemblée fédérale a lieu le lendemain de la signature du traité. Pour cette raison, la constitution militaire de la confédération est particulièrement importante. Un consensus n'est donc pas toujours facile à trouver. Ces deux organisations sont surtout constituées de membres de la bourgeoisie[64]. Les États membres se répartissent 17 voix : la Prusse, l'Autriche, la Saxe, la Bavière, le Hanovre, le Wurtemberg, Bade, Hesse-Cassel, Hesse-Darmstadt, le Lauenburg, le Holstein et le Luxembourg disposent de leur propre voix, les autres États ont seulement une partie d'une voix qu'ils se partagent, ces voix restantes sont au nombre de six. Certes en politique la noblesse garde la primauté, toutefois elle est fortement influencée par les mouvements nationaliste et bourgeois. La position prédominante des deux puissances n'est pas due à la constitution de la confédération, qui leur accorde relativement peu de pouvoir, mais aux pressions tant économiques que diplomatiques ou militaires qu'elles peuvent exercer sur les autres États. On peut toutefois nier que la confédération a plus d'une fédération d'Etats que d'un État fédéral. La contre-révolution réussit donc dans un premier temps à imposer ses idées. La création du pouvoir central provisoire et la nomination du régent impérial Jean-Baptiste d'Autriche en juillet 1848, pousse le Bundestag vers la sortie[58]. Par contre, la plupart des anciens membres de la confédération du Rhin situés au centre et dans le Sud de l'Allemagne survivent avec des changements de frontière plus ou moins importants. Hardenberg tombe finalement en disgrâce, la Prusse reste jusqu'en 1848, tout comme l'Autriche, sans constitution centrale[17],[18],[19],[20],[16]. 54. À la fin de son existence, la Confédération germanique se compose de 38 966 300 habitants répartis dans 36 États[44]. Il réclame la convocation d'un parlement allemand et d'un pouvoir central provisoire tout comme en 1848. La Confédération germanique, 1815-1866 6.1 La Conféd’n germanique (b) La marge EXTERNE de l'État Quel est le plus peuplé des États membres de la Confédération germanique? Cette classe étant partiellement constituée de fonctionnaire et donc proche de l'État, et afin de se protéger d'une révolution, certains de ses membres comme Friedrich Christoph Dahlmann ou Johann Gustav Droysen plaident pour une monarchie forte, quand bien même elle serait contrôlée par une constitution et un parlement. Les événements extérieurs, comme la révolution de juillet, ont une grande influence sur la confédération germanique. En 1864 éclate la seconde guerre des duchés contre le Danemark. Le conflit sur la question des duchés entre le Danemark et l'Allemagne est un autre sujet de tension pour la confédération. Par ailleurs les Burschenschaften sont interdites, la liberté de la presse fortement réduite Par exemple les écrivains Büchner ou Heine en font partie. Une partie, celle le pouvant, se rapproche ainsi des standards de l'aristocratie. Radowitz n'a par ailleurs plus tout le soutien dont il a besoin. Les origines sociales de cette tranche de la population sont diverses. De nombreux anciens membres des Burschenschaft sont en outre emprisonnés[18],[28]. Radowitz voit les deux problèmes comme des questions de prestige avant tout qui peuvent mener à une guerre si le Bundestag venait à prononcer une Bundesexekution. Les fêtes où l'on chante deviennent des organisations de masse durant le Vormärz. La nécessité de la mise en place de constitutions n'est jamais remise en cause. Dans le conseil restreint les votes se décident à la majorité simple. Après la guerre se pose la question de l'avenir politique des deux duchés. La réunion d'Heppenheim, toujours en 1847, permet aux libéraux de poser les bases d'un futur parti politique[53],[54]. D'un autre côté, l'armée fédérale combinée à l'hégémonie prussienne et autrichienne permet le maintien de la paix jusqu'en 1866[15]. L'Autriche conclut avec la Bavière et le Wurtemberg l'alliance défensive de Bregenz le 12 octobre et peut également compter au niveau international sur le soutien de la Russie. La constitution de Francfort est ainsi révoquée le 23 août 1851 par l'assemblée fédérale. L'exode rural n'y est pas étranger. Le parachèvement de cette politique réactionnaire a lieu de novembre 1819 à mai 1820 à Vienne lors de la conférence ministérielle, organisée afin de combler les dernières lacunes du Bundesakte. L'armée de la Confédération germanique était une force militaire allemande, constituée de soldats des différents États membres de la confédération et dont l'objectif primaire était la défense de ses membres contre des ennemis extérieurs. L'objectif principal du mouvement est la renaissance de l'Allemagne sous une forme démocratique et en suivant une voie légale. Elle est dirigée selon des principes inscrits dans la constitution militaire (Bundeskriegsverfassung). La décision de donner une voix à certains États et pas à d'autres repose sur les bases du droit dans le Saint-Empire, ce n'est d'ailleurs pas le seul domaine où il sert d'étalon[8],[9],[10],[11]. En réaction les États de taille moyenne commencent à mieux coordonner leur politique confédérale. Ils s'accordent sur une réforme de la confédération, et se déclarent prêt à accéder aux revendications des libéraux dans une certaine mesure. Le développement industriel crée à côté de cette bourgeoisie éduquée, une bourgeoisie économique constituée des entrepreneurs. Le nombre de membres de la classe moyenne, qualifiés de bourgeois en allemand, passe au cours du siècle de 15 à 30 % de la population[39],[40]. le poème de Max Schneckenburger la garde sur le Rhin[57] ou le Lied der Deutschen, actuel hymne national allemand, de Heinrich Hoffmann von Fallersleben, même si ce dernier en tant que démocrate n'est pas un nationaliste. Le premier contrat prévoit une durée de 7 ans pour l'union, la prolongation est automatique si aucun membre ne résilie. La Confédération se brisa et l’Autriche germanophone fut définitivement exclue d’une future Allemagne unifiée. À côté de cette bourgeoisie traditionnelle les nouveaux bourgeois émergent à partir du XVIIIe siècle. Avec le début de la restauration, ces espoirs disparaissent. Toutefois, ce ne sont pas des socialistes dans le sens où ils ne veulent pas d'une révolution qui redistribuerait l'ensemble des possessions, mais plutôt dans une évolution progressive des choses. Cette fonction est déjà perçue par certains contemporains comme le ministre des finances prussien Motz. Il participe à la diffusion des idées nationalistes au-delà des étudiants et des bourgeois cultivés en touchant les ouvriers et la petite bourgeoisie[55]. Les associations, assemblées et autres fêtes politiques sont également prohibées. S'agit-il d'une constitution au sens occidental du terme, ou bien les anciens parlements féodaux sont-ils suffisants? Dans le sud de l'Allemagne surtout, et en particulier dans le Bade, l'émigration est incitée par le gouvernement afin de restreindre la crise sociale[34]. Mais Metternich obtient une véritable opportunité politique en 1819, quand le 23 mars l'étudiant membre d'une Burschenschaft Karl Ludwig Sand assassine l'écrivain August von Kotzebue. Dans les accords de paix, l'Autriche reconnaît la nouvelle organisation des États allemands de laquelle elle est exclue. L'Autriche est réticente à mener une Bundesexekution à l'encontre du Holstein, mais Bismarck réussit par le jeu diplomatique à l'y contraindre. La révolte touchent de nombreuses villes, à Göttingen trois professeurs universitaires réalisent même un Putsch aussitôt réprimé. La force de frappe fédérale n'est cependant pas adaptée pour lutter contre l'Autriche ou la Prusse, elle ne peut faire face que contre des États de taille petite ou moyenne. Alors que le Bundesakte prévoit l'harmonisation des accords commerciaux entre les différents États, cette tâche n'est cependant pas réalisée en son sein. Parfois les députés sont élus, toutefois en règle générale c'est la société d'Ancien Régime qui trouve une nouvelle expression dans les nouveaux systèmes. Dans aucun cas, les articles secrets d'un traité ne peuvent être destructifs des articles patents. Ainsi l'article 19 du Bundesakte prévoit de débattre sur les questions d'économie, de commerce et de transport au sein de la confédération. Ils conçoivent cette classe moyenne comme allant des artisans à la bourgeoisie, ce qui implique que les plus défavorisés sont considérés comme inaptes à avoir une opinion, une vie politique : ils devaient par conséquent être exclus par un suffrage censitaire. Dans les années 1840, cela est particulièrement flagrant. À Paris naît la ligue des justes menée par Wilhelm Weitling, qui se renomme en 1847 ligue des communistes et prend en 1848 pour programme le manifeste du parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels[53],[54]. Tous ces nouveaux instruments législatifs doivent permettre de poursuivre efficacement les membres de l'opposition sans avoir à utiliser la justice de chaque État membre. Avec la fin des mesures répressives des années 1830, l'opposition politique recommence à se développer[53],[54]. Les problèmes politiques des origines aux années 1820, La réorientation réactionnaire de la confédération, La révolution de juillet dans la confédération germanique, Politisation dans les années 1830 et réaction contre la confédération, Crise du Rhin et début d'un nationalisme organisé, La confédération germanique durant la période réactionnaire, La nouvelle ère et la réapparition de la vie politique, Échec de la réforme de la confédération. Le Bundes-Supplementarakte, soit l'acte fédéral supplémentaire, en est le fruit. Alors que le Holstein est exclusivement habité par des Allemands, le Schleswig abrite à la fois des Danois et des Allemands.